Le maire de Rosny reprend en particulier la mauvaise habitude de son prédécesseur de proposer aux élus municipaux de voter l’ensemble des subventions d’un seul coup : 3,6 millions d’euros que les élus doivent approuver ou rejeter en bloc. 138 montants qui peuvent s’élever à quelques centaines d’euros ou cumuler à plusieurs centaines de milliers d’euros. Les élus municipaux sont donc censés avaliser toutes ses décisions financières d’un coup, sans pouvoir choisir d’en approuver certaines ou d’en contester d’autres.
Cette méthode n’a pas toujours été employée à Rosny. Il y a quelques années, les élus votaient sur chaque association nommément, ce qui permettait de discuter du bien-fondé de chaque subvention. Le mélange des genres a commencé lorsque M. Claude Capillon a souhaité noyer le poisson associatif dans un grand filet où l’on retrouve parmi les associations normales, d’autres qui dissimulent des outils de gestion de la majorité municipale. Sans parler des coopératives scolaires qui ne devraient pas se retrouver dans ce budget intitulé « subventions aux associations ».
Pour M. Capillon, il s’agissait sans doute de gonfler artificiellement l’effort de la ville en faveur de la vie associative. Et malheureusement, Jean-Paul Fauconnet semble reprendre ce procédé détestable issue de la majorité précédente – celle à laquelle il appartenait déjà il est vrai… Alors, que trouvons-nous dans la liste de subventions ?
Coopératives scolaires et services municipaux déguisés
Des coopératives scolaires – celles des écoles, des collèges et des lycées (montant total de ces subventions ordinaires ou exceptionnelles pour un total de 246.374 euros. C’est très bien de financer du matériel pédagogique, des sorties scolaires ou des projets pédagogiques. Mais ce budget n’a rien à faire dans les subventions aux associations puisque c’est un soutien financier de la mairie à la bonne marche des établissements scolaires. Les établissements scolaires n’ont rien à voir avec les associations classiques, gérées et animées par des citoyens, qui participent à la vie sociale rosnéenne.
Dans cette liste à la Prévert, il y a aussi des associations qui se substituent à certains services municipaux, comme l’AGG, l’Association de Gestion Globale qui – pour ceux qui l’ignorent encore – est l’association qui chapeaute la gestion de deux centres socioculturels sur les trois que compte la commune. Celui des Marnaudes et celui du Pré Gentil. Le troisième – situé à la Boissière – est lui géré en direct par la mairie et ne perçoit donc pas de subvention. Budget : 625.000 euros.
Pour faire bonne mesure sont ajoutés à ces 625.000 euros, les + 12.000 euros du « Fonds de participation aux habitants. Et les 27.000 euros du « Contrat Enfance ». On voit bien par leur intitulé que ces sommes servent à l’action municipale au niveau social. Mais pourquoi figurent-elles dans la liste des subventions aux associations ? Même remarque pour Les Amis du Jumelage, l’Hôtel social (1650 euros) ou encore des associations dont l’objet est l’aide aux devoirs, qui se substituent également à des services municipaux.
Écoles privées et comité d’entreprise des agents municipaux
Figurent également les versements aux établissements privés qui accueillent des élèves rosnéens (Blanche de Castille, situé à Villemomble ; Henri Matisse et Fidélis, situés à Montreuil). Montant total des subventions : 56.900 euros qui ne devraient pas figurer dans cette liste puisqu’il s’agit d’une obligation légale liée à la loi du 28 octobre 2009 qui garantit la parité de financement entre les écoles publiques et privées sous contrat d’association lorsqu’elles accueillent des élèves scolarisés hors de leur commune de résidence.
Autre exemple d’une association qui ne devrait pas figurer dans cette liste : l’AERO. On peut se réjouir que l’amicale du personnel municipal reçoive 40.000 euros de subvention. Mais son objet n’est en aucun cas de contribuer à la vie associative rosnéenne puisqu’elle fait office de Comité d’entreprise pour les agents. Cette somme devrait être portée sur le budget des ressources humaines de la mairie. Citons encore pour mémoire l’association des « Directeurs généraux des collectivités territoriales et des Établissements publics du 93 » – elle ne reçoit que 200 euros – qui s’apparente plutôt à un outil de travail pour les membres du cabinet du maire.
Bref, le mélange des genres est total et crée un écran de fumée permettant à la majorité de présenter un budget de 3,6 millions d’euros (3.663.379) de subventions que l’on pourrait croire dédié à la vie associative rosnéenne. Mais ce buget est largement surévalué par rapport à la réalité. En retirant toutes les subventions qui n’ont rien à faire dans cette liste, on aboutit à un total beaucoup moins glorieux de 2.626.355 euros. Environ un million de moins.
Quels critères de choix ?
Une fois ce petit travail de clarification effectué, il reste encore à s’interroger sur les choix de subventionner telle association plutôt que telle autre. Rosny-sous-Bois compte en effet quelque 340 associations selon le site de la ville. En ce début d’année, la liste présentée aux élus ne contient que 82 associations – en comptant large.
Et dans ces associations, il y a la Confrérie de la Vigne, qui reçoit 9500 euros pour « promouvoir l’activité viticole et organiser une cérémonie d’intronisation des nouveaux membres ». 9500 euros, c’est-à-dire une somme supérieure à celle que se partagent des associations d’aide aux personnes comme Le Secours Catholique, La Croix Rouge et Les Restos du Cœur (8500 environ à eux trois). C’est un constat qui interroge, particulièrement en période de confinement dû au Covid où les besoins de solidarité sont immenses… De même, l’hôtel social qui héberge des personnes en difficulté matérielle ou psychologique ne reçoit que 1650 euros.
Éthique de l’élu…
Un maire devrait se donner pour règle de faire preuve de pédagogie vis-à-vis de ses concitoyens. Ce qui signifie sur cette délibération : présenter ses choix de subvention aux associations qui contribuent vraiment à soutenir la vie sociale sur notre commune. La morale devrait pousser M. Fauconnet à modifier cette présentation des subventions aux associations, en supprimant tous les montants qui ne devraient pas s’y retrouver. Au final, c’est la raison pour laquelle, les écologistes et l’ensemble des élus de la listre Rosny Ecologique et Solidaire se sont abstenus de voter favorablement cette liste de subventions.
]]>Jeudi 10 décembre avait lieu le conseil municipal de Rosny-sous-Bois. Après l’intervention d’Eric Béal (voir article précédent), au nom du groupe Rosny Ecologique et Solidaire (R.E.S), intervention qui portait sur une décision prise par le maire cet été, de demander le concours de la force publique afin d’expulser des familles roms, Jean-Paul Fauconnet, le maire récemment élu, répond.
Et Salima Zerrour, élue écologiste membre de R.E.S reprend la parole pour insister sur le déficit de Solidarité engendré par cette décision…
Chacun peut alors mesurer qu’en matière de solidarité, le changement de majorité municipale n’a rien apporté de nouveau. Le même discours que l’Uram, les mêmes excuses, le même réflexe de se défausser en renvoyant la responsabilité à d’autres… Plus ça change, plus c’est pareil !
Après avoir accusé le maire de Montreuil de s’être « déchargé sur la ville de Rosny, des camps de roms qu’elle pouvait avoir chez lui », Jean-Paul Fauconnet reprend l’excuse favorite de son prédécesseur, Claude Capillon :
« Ce n’est pas à la ville de Rosny d’assumer les difficultés de gens, de ces roms qui posent de grosses difficultés sociales, humaines, d’hygiène, sanitaires et de sécurité. A savoir que ces roms sont installés le long de l’A86, ce qui pose de grosses difficultés de sécurité par rapport à eux-mêmes… »
Exercice démagogique
Et le maire d’affirmer que c’est pour protéger ces familles qu’il a demandé au préfet de les déloger… Sauf que cette présentation des choses est un mensonge au regard des arguments présentés dans la lettre envoyée aux habitants du quartier. Lettre signée par Jean-Paul Fauconnet, (en pièce jointe) qui évoque « des nuisances sur la voie publique », « des stationnements intempestifs » et « un climat d’insécurité ».
Dans un pur exercice de démagogie post-électorale, le chef de la majorité « Le Rosny que nous aimons » ajoute : « l’approche de la rentrée fait craindre à de nombreux parents pour la sécurité de leurs enfants. Soyez assurés que je veillerai à ce que la sécurité de chacun des rosnéens, chacun de nos enfants, soit garantie sur l’ensemble de notre territoire communal. Je ne laisserai aucun zone de non-droit voir le jour dans notre ville. »
Autre excuse, régulièrement employée par l’ancienne majorité Uram : « Ce n’est pas à Rosny d’assumer les frais, mais à l’Etat de prendre en charge ces populations ». Pourquoi pas ? Mais dans ce cas, il aurait été plus honnête de proposer aux familles un minimum de moyens matériels (sanitaires, gestion des ordures, eau potable). Et d’envoyer ensuite la facture à M. le préfet en lui réclamant le remboursement…
« Rosny pourrait être un exemple »
Après avoir souligné à l’adresse d’Eric Béal qu’il n’a pas « le même positionnement sur ce sujet », puis précisé qu’il assume sa gestion de la situation, Jean-Paul Fauconnet donne la parole à Salima Zerrour, l’autre élue écologiste du groupe R.E.S. Celle-ci lui indique que l’occasion a été manqué d’améliorer l’image de Rosny-sous-Bois en matière de Solidarité.
« Je serais fière, précise-t-elle, même si je fais partie de l’opposition, si vous vous inscriviez dans un processus d’intégration en passant par l’école pour les enfants. De la formation pour les adultes . Et la mise à disposition d’un minimum d’aide pour se vêtir et se loger si besoin. Derrière, nous vous aurions soutenu. »
Et l’élue écologiste de déplorer la politique de rejet, tout en « baissant les yeux » sur la situation de ces gens. « Rejeter la balle dans les mains de l’État n’est pas une solution. Nous faisons partie de l’Etat. »
]]>Jeudi 10 septembre, lors du conseil municipal de rentrée, les élus Rosny Ecologique et Solidaire ont critiqué une décision prise par Jean-Paul Fauconnet, nouveau maire de Rosny-sous-Bois (Seine Saint-Denis). Au milieu de l’été, celui-ci a demandé l’aide de la force publique au préfet pour assurer l’expulsion de familles roms.
La majorité du conseil municipal a changé, mais la politique menée en matière de Solidarité reste la même… Précisions en images et en mots.
Dans son intervention, Eric Béal souligne que l’expulsion, demandée par Jean-Paul Fauconnet, de familles roms nouvellement installées sur deux terrains appartenant à l’Etat dans le sud de la commune, a été jugée par la Ligue des Droits de l’Homme « peu compatible avec les droits fondamentaux et les principes républicains de fraternité et d’égale dignité ».
Elle s’avère en outre en parfaite contradiction avec la volonté du gouvernement de protéger les populations vulnérables au Covid-19. Une instruction du ministre du logement datée du 2 juillet 2020 recommande aux autorités locales de « prévenir et d’éviter les expulsions locatives sans proposition de relogement dans le contexte sanitaire actuel ».
Il ajoute que cette demande est en parfaite contradiction avec les engagements que la tête de la liste « Le Rosny que nous aimons » a pris pendant la campagne en signant le Pacte pour la transition proposé aux candidats par le collectif Alternatiba Rosny.
Enfin, il s’indigne, au nom des élus de la liste Rosny Ecologique et Solidaire, des termes employés par le nouveau maire dans une lettre distribuées aux habitants du quartier. Tels que « Climat d’insécurité », « zone de non-droit ».
Sans compter les insinuation sur le danger que pourraient courir les enfants du quartier qui ne semblent pas avoir pour objectif de rassurer les voisins des familles roms, mais au contraire de les encourager à adopter une attitude de rejet susceptible de se traduire par d’éventuelles violences…
Et de conclure : « En ces temps de Covid, la solidarité est une valeur trop importante pour la gâcher quelques semaines seulement après votre élection… »
La vidéo de l’intervention est disponible en document joint.
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La proximité du deuxième tour des élections municipales rendrait-elle à Claude Capillon un peu de lucidité ? A une semaine de l’échéance du 28 juin 2020, le maire LR de Rosny-sous-Bois – appuyé par l’UDI et soutenu par LREM – multiplie les promesses en tout genre.
Comme s’il réalisait que son action à la tête de la municipalité n’est pas appréciée par une majorité d’électeurs.
Moratoire ?
• Au niveau de l’urbanisme, il proclame un moratoire sur les nouveaux projets immobiliers. C’est à dire un arrêt temporaire pour l’ouverture de chantiers… Et « une concertation sur tous les nouveaux projets ». Signe que jusque là, le maire décidait tout seul, sans s’occuper des conséquences pour les rosnéens…
Preuve aussi que revenir en arrière sur tous les projets acceptés jusqu’à ces dernières semaines est impossible.
Claude Capillon avait déjà fait le coup en 2014 en interdisant un projet immobilier contesté avenue Jean Jaurès. Pour mieux en accepter d’autres situés quelques mètres plus loin, une fois sa réélection assurée. En matière d’urbanisme comme en ce qui concerne les impôts locaux (+ 9% sur six ans), les promesses du leader de l’Uram n’engagent que ceux qui les écoutent…
Du greenwashing partout
• Sérieux comme un pape, il annonce un « verdissement de la ville ». Que voilà une splendide promesse sortie de nulle part. Elle figure sur un des derniers tracts de campagne, sans avoir été annoncée où que ce soit auparavant. C’est la méthode Uram : le maire/ le chef décide de tout… Mais il peut aussi changer d’avis à tout moment…
Et le chef se permet de faire n’importe quelle promesse (par exemple : « Je vais vous trouver un logement, mais il faut voter pour moi ») pour influencer les électeurs les plus crédules.
Cette proposition de verdissement peut être analysée comme un aveu : Rosny-sous-Bois se couvre d’immeubles et de bureaux. Sur les 10 dernières années, notre commune a le taux d’augmentation démographique le plus élevé du département, ce qui détériore notre cadre de vie.
Les ilots de chaleur sont insupportables en été. Rien n’a été pensé pour rafraîchir notre commune…
• Il promet une « accélération de l’ouverture du parc » du plateau d’Avron. Or l’aménagement du parc sur le plateau d’Avron a pris un retard important à cause du mauvais temps cet hivers, puis suite aux deux mois de confinement.
Impossible à rattraper car le maire n’a aucun moyen d’obliger les entreprises à faire travailler leurs équipes de nuit. Mais bon, une promesse en l’air n’engage à rien, comme le prouve celle proférée en 2014 de ne pas augmenter les impôts locaux. (+ 9% en six ans !).
Des écoles bondées
• Il proclame un « plan écoles sans précédent »… Déjà annoncé en 2019, et alors qu’il avait affirmé après sa réélection en 2014 que les écoles étaient « la priorité du mandat ». Et il assure vouloir consacrer 100 millions à leur rénovation et à la création de nouvelles écoles…
La vérité, c’est que le retard pris par Claude Pernès et après lui Claude Capillon, maires Uram (LR + UDI) depuis 38 ans, est énorme.
Certaines écoles comme le groupe scolaire Bois Perrier n’ont pas bénéficié d’une rénovation depuis leur construction, il y a une soixantaine d’années… Privilégiant l’équilibre absolu du budget communal par rapport au bien-être des enfants, les leaders de l’Uram n’ont pas voulu construire les écoles nécessaires pour accompagner les besoins croissants engendrés par les programmes immobiliers.
Aujourd’hui, les salles de classe sont pleines à craquer et l’état de certaines écoles est indigne.
Des quartiers oubliés
• Il assure vouloir « la revitalisation de chaque quartier »… Miracle !!! Claude Capillon se rend enfin compte que depuis 38 ans, la droite rosnéenne (Uram) privilégie constamment le centre ville au détriment des quartiers périphériques comme le Bois Perrier, Les Marnaudes – Mermoz, le Pré Gentil, Casanova, et même La Boissière…
A la légèreté de ses promesses, Claude Capillon ajoute un culot monstre. « Les temps que nous affrontons demandent de l’expérience, de la clarté, une ligne politique assumée et qui ne fluctuera pas en fonction d’alliances improbables… » explique-t-il.
Pas mal pour un leader qui hésite constamment entre un discours sécuritaire moins assumé aujourd’hui qu’hier – même s’il promet encore une augmentation du nombre de policiers municipaux – , un discours vide de sens sur le développement durable, et un manque total de vision en dehors du seul impératif budgétaire… Vivement la retraite !
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Il « s’engage » ce vieux militant gauliste. Et oui, il s’engage pour « faire gagner Rosny-sous-Bois ». Et dans sa volonté de convaincre à tout prix, il avance pêle-mêle des promesses sur « la rénovation d’urgence des écoles vétustes, la transparence dans l’attribution des places en crèche, la suspension des projets immobiliers, le verdissement de tous les quartiers, une transparence totale dans l’attribution des subventions aux associations… » Qui dit mieux ?
Des promesses difficiles à croire
Mais au fait, pourquoi n’a-t-il rien fait sur tous ces sujets lorsqu’il était maire-adjoint de Claude Capillon, en charge des espaces publics, du cadre de vie, des associations, du protocole et des affaires militaires ? À quoi pensait-il pendant ces 37 dernières années au cours desquelles il a été étroitement associé à la gestion de la commune avec l’Uram (association politique locale rassemblant LR + UDI) ?
Ses promesses d’aujourd’hui sont-elles crédibles comparées à son action d’hier ? Avait-il trop de choses à gérer pour organiser concrètement le « verdissement de tous les quartiers » ? Trop de copains à servir pour assurer « une transparence totale dans l’attribution des subvention aux associations » ? Trop d’aveuglement pour arrêter le flot de projets immobiliers qui défigurent notre commune ?
Jean-Paul Fauconnet ne peut nier avoir été étroitement associé à l’urbanisation effrénée, décidée par l’Uram. Jusqu’à sa fâcherie avec Claude Capillon, le maire de Rosny, il était administrateur de la Semro (Société d’économie mixte de Rosny-sous-Bois), une société créée en 1985 – dont la Ville de Rosny-sous-Bois est l’actionnaire principal – qui accompagne le développement urbain de la commune (aménagement urbain, construction et gestion de patrimoine)…
Hypocrisie et manipulations
Comptant sur l’ignorance ou la mémoire défaillante d’une partie des rosnéens, Jean-Paul Fauconnet dénonce ses camarades de jeu depuis 38 ans… Et il tonne dans ses tracs en expliquant qu’une « majorité d’électeurs (72,83%) a rejeté la politique de surdensification immobilière » [de C Capillon] et « son absence de prévision politique à long terme qui constituent son seul vrai bilan ». Comme si ce constat ne le concernait pas également…
À qui veut-il faire croire qu’un maire ne s’appuie pas sur sa majorité au conseil municipal pour faire voter ses décisions ? Majorité dont il était un membre éminent…
Non content d’essayer d’effacer le passé, Jean-Paul Fauconnet manipule les chiffres en prétendant être arrivé devant tout le monde au premier tour : « Le Rosny que nous aimons a obtenu, en cumulé, le plus grand nombre de voix au premier tour », affirme-t-il dans ses derniers tracts. « En cumulé », c’est là le tour de passe-passe.
En réalité, sa liste est arrivée en troisième position (avec 25,87%), mais il additionne sans vergogne les voix qui se sont portées sur la liste En avant Rosny de Pierre-Olivier Carel (12,13%) et celles qui ont choisi Le Rosny que nous aimons pour prétendre avoir atteint 38,01%.
Comme si les électeurs de ces deux listes – qui n’ont pas été consultés sur la fusion décidée par les deux têtes de liste – étaient tous d’accord… Une opération qui a été aussitôt contestée par certains colistiers de M. Carel et reste à être approuvée par les électeurs de M. Fauconnet…
Vieux réflexes machistes
S’il copie une partie du programme de Rosny Ecologique et Solidaire sur la lutte contre le changement climatique, la rénovation des écoles, l’installation de nouveaux professionnels de santé, Jean-Paul Fauconnet prétend que « Magalie Thibault [tête de liste de Rosny Ecologique et Solidaire] ne peut en aucun cas incarner une alternative crédible alors qu’elle est le faux nez de Philippe Vacchieri… »
Les électrices apprécieront… Dans son esprit, il suffit d’être une femme et d’être moitié moins âgée que lui pour être considérée comme une poupée manipulée : vieux réflexes machistes d’une certaine droite conservatrice pour qui l’égalité Femme – Homme est un concept bien trop difficile à comprendre et à accepter…
Au passage, nous retrouvons là les « bonnes manières » de l’Uram. Le rassemblement de la droite et du centre qui sévit depuis 38 ans à Rosny, s’est fait une spécialité d’insulter son opposition à chaque élection municipale.
Mensonges et prétentions gestionnaire
Quant à Magalie Thibault, elle est vice-présidente du département en charge de l’autonomie des personnes (handicapés et personnes âgées). Ce qui n’empêche pas Jean-Paul Fauconnet de prétendre qu’elle « est responsable des quartiers gérés par Seine-Saint-Denis Habitat (ex OPHLM93) »… Et de l’accuser d’être co-responsable de « la gestion désastreuse du département par le [PS et ses alliés] et des augmentations d’impôt régulières. » Toujours la vieille prétention de la Droite à mieux gérer que la gauche…
Un rappel sur ce point : la Seine-Saint-Denis est le département le plus pauvre d’Ile-de-France, mais ça, Jean-Paul Fauconnet préfère le passer sous silence. Or le nombre des bénéficiaires du RSA et des prestations sociales y est croissant ces dernières années, alors que les gouvernements soutenus par MM Fauconnet et Capillon ont réduit la contribution de l’État aux budgets départementaux. Pas étonnant que les finances de la Seine-Saint-Denis soient serrées.
Pour autant, le 93 n’est pas « en voie de faillite » comme ose l’affirmer ce candidat qui se révèle aussi peu soucieux de la vérité que ses amis de l’Uram restés sur la liste de M. Capillon. D’ailleurs, ces dernières années, les dirigeants de l’Uram n’ont jamais cessé de pleurer auprès des élus départementaux pour obtenir des subventions…
« Au secours, la droite revient ! »
Vous l’aurez compris, Jean-Paul Fauconnet ne peut pas être pris au sérieux dans sa prétention à incarner la nouveauté politique. Il se prétend vierge de toute responsabilité concernant la gestion de la commune alors qu’il est présent depuis le début du règne de l’Uram (LR + UDI) en 1983.
Fidèle aux méthodes poisseuses de la droite rosnéenne, il essaie de salir les élus de l’opposition écologistes et socialistes en répandant de fausses informations.
Il maquille les résultats électoraux du premier tour de cette élection municipale (15 mars). Et par dessus tout, il empile les promesses comme Claude Capillon, son ancien compagnon devenu son ennemi intime depuis qu’il souhaite prendre sa place.
Jean-Paul Fauconnet n’est pas un recours. Il garde les mauvaises manières de l’Uram… Son élection ne constituerait pas une rupture par rapport à la gestion de la droite depuis 38 ans. Mais une continuité désastreuse pour notre avenir commun…
]]>Mais à Rosny-sous-Bois, Claude Capillon - candidat à sa succession - préfère polémiquer plutôt qu'agir concrètement… En renvoyant au département, ce qu'il ne souhaite pas réaliser lui-même. Une nouvelle preuve du vide de son discours en faveur de l'environnement et de la sécurité sanitaire des rosnéens…
Continuer la lecture ]]>Mais à Rosny-sous-Bois, Claude Capillon – candidat à sa succession – préfère polémiquer plutôt qu’agir concrètement… En renvoyant au département, ce qu’il ne souhaite pas réaliser lui-même. Une nouvelle preuve du vide de son discours en faveur de l’environnement et de la sécurité sanitaire des rosnéens…
Du gouvernement aux collectivités locales, la bicyclette comme moyen de transport est une solution qui semble faire consensus. Le vélo, transport actif, individuel et respectueux de l’environnent répond à l’impératif de distances sociales minimum et de conditions sanitaires sécurisées.
Assurer la sécurité des cyclistes
En diminuant le nombre de voitures sur les chaussées, il permet aussi de réduire les embouteillages pour ceux qui ne peuvent se passer de leur automobile. En limitant l’usage des transports en commun, il libère des places dans le RER E pour celles et ceux qui n’ont pas d’autre choix. Mais encore faut-il assurer la sécurité physique des usagers du vélo…
En Seine-Saint-Denis, le département est très actif et volontariste sur la mise en place de pistes cyclables temporaires pour permettre une augmentation importante des trajets à vélo. Plusieurs collectivités ont présenté et en partie réalisé un plan d’aménagement de pistes cyclables temporaires, telles Montreuil, Bondy, Pantin.
Absence de plan cohérent pour le vélo à Rosny
A Rosny-sous-Bois, deux pistes cyclables non sécurisées ont été tracées début mai (rues Mermoz et Philibert Hauffmann). Mais aucun plan cohérent permettant de sécuriser l’utilisation des deux roues non motorisés n’a encore été présenté par Claude Capillon. Les propositions concrètes proposées par l’association Rosnycyclettes sont restées sans suite.
Pour autant, le maire (LR soutenu par LREM) de Rosny – également candidat à sa succession – se permet de critiquer sur sa page FB, le retard du conseil départemental à réaliser les aménagements pour lesquels il a donné son autorisation. Sans préciser qu’il a retardé sa réponse pendant des semaines, bloquant tout initiative de la part des services départementaux.
Un élu du passé
Ce genre d’attitude mesquine et de polémique stérile est caractéristique du premier édile de Rosny-sous-Bois. Non seulement Claude Capillon ne respecte pas les usagers du vélo, de plus en plus nombreux à Rosny, mais il essaie de faire oublier son opposition résolue au deux roues non motorisés, bien illustrée par deux réflexions de sa part. L’une en conseil municipal :
« Je ne permettrai jamais de contre-sens cyclable, ce serait envoyer les rosnéens à la mort ! »
Et l’autre en présence de militants associatifs :
« je suis un adepte du vélo, mais pas à Rosny, c’est beaucoup trop dangereux ! »
Loin d’être l’élu moderne au service de tous qu’il prétend être, Claude Capillon se révèle être un représentant du passé, celui de la voiture reine et des décisions prises en petit comité, en fonction de ses positions personnelles. Une attitude qui n’est pas au niveau de la solidarité et du sens de la responsabilité démontrés par les rosnéens pendant le confinement…
E.B.
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Il existe un fossé important entre la communication politique de la droite rosnéenne et la réalité, telle qu’elle découle de ses choix et de ses investissements en matière économique, sociale ou simplement réglementaire depuis 36 ans.
Premier exemple sur l’éducation. Affichée sur papier glacé comme LA priorité du mandat, la construction et la rénovation des écoles arrive bien tardivement. La majorité municipale (LR+UDI) n’a pas anticipé les besoins en équipements scolaires alors que les nouveaux immeubles se multiplient et accueillent des enfants à scolariser.
Classes surchargées
Dans nombre d’écoles rosnéennes, les parents d’élèves assistent impuissants à une dégradation croissante des conditions de réussite des enfants : les classes sont surchargées, les bâtiments vieillissants et de moins en moins adaptés au changement climatique. Certes le groupe scolaire des Boutours est une belle réussite immobilière, mais elle est saturée.
Et elle a coûté très cher : faute d’anticipation, il a fallu modifier la première école maternelle pour l’adapter aux élèves du primaire et transformer le marché de construction récente en école maternelle. Un vrai gaspillage de ressources publiques…
Équipements vieillissants
La majorité municipale vante ses deux éco-écoles, mais elle ne peut cacher les problèmes que rencontrent parents et enseignants sur d’autres groupes scolaires. À Henri Mondor, il a fallu la mobilisation des parents d’élève pour obtenir la fermeture du « chalet », une annexe vieille de 50 ans remplie d’amiante. Le comble a été atteint à la rentrée 2019, avec les problèmes de propreté à la maternelle Felix Eboué du groupe scolaire Bois Perrier.
Depuis septembre, l’équipe éducative et les parents d’élèves alertent la municipalité sur la présence de déjections de souris dans les dortoirs et les salles des jeux. Une situation qui aurait nécessité une intervention urgente des services municipaux. Mais rien ne vient… À la maternelle Kergomard, les parents d’élève réclament des mesures régulières de la qualité de l’air intérieur car le bâtiment est situé au bord de l’A86. Là aussi, silence totale de la majorité municipale…
Extension absurde de Rosny 2
Autre exemple, l’urbanisme. Dévoilé ces derniers mois, le projet d’extension du centre commercial Rosny 2, soutenu par Claude Capillon, le maire LR et Macron compatible de Rosny, est en parfaite contradiction avec les enjeux climatiques, l’assurance d’un aménagement urbain protecteur de l’environnement – sans cesse renouvelée par le maire – et la préservation des commerces du centre-ville. Les nouveaux restaurants et commerces à Rosny 2 pèseront à coup sûr sur la pérennité des commerces rosnéens de proximité.
Claude Capillon en sa qualité de président du territoire Grand Paris Grand Est, présente cet agrandissement du centre commercial comme une opportunité de création d’emplois et de dynamisme économique. « De la pipe », comme dirait le président de la République. On sait à Rosny, ce qu’il advient des perspectives de créations d’emploi grâce à un centre commercial.
Promesses non tenues
Avant la construction de Domus, Claude Pernès – alors maire de Rosny – avait multiplié les promesses en ce sens. Les déconvenues ont été nombreuses pour les rosnéens ayant présentés leur CV. La plupart des emplois de vendeurs ont été pourvus par des personnes d’expérience habitant hors de la communes. Il est d’ailleurs significatif que les services de la mairie n’aient jamais proposé de bilan chiffré sur ce point.
Par ailleurs, les consommateurs n’ayant qu’un portefeuille – de moins en moins bien rempli pour nombre d’entre eux – ce qu’ils achètent à Rosny 2 est un manque à gagner pour d’autres magasins situés ailleurs. Cette migration de chiffre d’affaires ne peut que se traduire par des suppressions d’emploi dans d’autres centres commerciaux ou des fermetures de magasins de proximité… A commencer par ceux du centre ville de Rosny.
Plus d’attention pour les habitants
Enfin, cette extension de 80.000 m2 commerciaux supplémentaires (complétée par un immeuble de bureaux avec 108 places de parking) engendrerait une hausse du trafic routier de 10 % à 16 %. De quoi augmenter la pollution de l’air, avec ses effets néfastes pour la santé des habitant – surtout les enfants et personnes âgées. Alors que le projet d’Europacity vient d’être abandonné pour des raisons écologiques à Gonesse, il serait raisonnable de décider d’un moratoire sur l’extension du centre commercial Rosny 2.
Il serait surtout temps que la commune de Rosny commence à réfléchir concrètement à son adaptation au réchauffement climatique. Mais pour ce faire, il faut une vision politique plus large et plus attentive aux besoins des habitants que celle de la majorité libérale et conservatrice actuelle…
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